Founded in 1991 by Christophe Rousset, Les Talens Lyriques are now world-renowned for their excellence in the Baroque repertoire. Their latest recordings for Aparté have won them international acclaim.

After Bellérophon, they return to Lully with Phaéton, recorded Salle Pleyel in October 2012. Critics speak of a reading of such precision and clarity that it compels admiration, of the impeccable performance of the Chœur de Chambre de Namur, where accuracy vies with freshness, of Gaëlle Arquez's royal bearing, the moving, sensitive Isabelle Druet, Ingrid Perruche's expressive accents, Cyril Auvity's ardor and admirable energy, Benoît Arnould's strength and commitment, and Emiliano Gonzalez Toro's exceptional timbre; in short, a "royal cast".

The eighth lyric tragedy to emerge from the fruitful collaboration between Jean-Baptiste Lully and his faithful librettist Philippe Quinault, Phaéton ranks among the most remarkable. Nicknamed "the people's opera" at its premiere in 1683, Phaéton is full of dramatic and musical discoveries, splendid choruses and picturesque passages, making it one of the composer's most popular tragedies. "His tunes were whistled at Versailles and on the bridges of Paris".

Filled with allegories dear to the tragedies of the period, Phaéton describes the punished temerity of the man who wanted to rise as high as the sun. We recognize the pride defying royal sovereign power after the ostentation of the splendors of the Château de Vaux-le-Vicomte, and the disgrace of superintendent Fouquet.

Lully and Quinault's ambition was to make this new form of musical theater as prestigious as the classical tragedy of Corneille and Racine. Anecdotally, Lully said of Quinault that he was "the only one who could accommodate it, and who knew how to vary measures and rhymes in poetry as well as he knew how to vary turns and cadences in music."

Without Lully, French opera would not have known the same destiny; today, "without Christophe Rousset, the revival of interest in Lully would not have taken the same course".

If the over-ambitious Phaéton found his downfall in the plea he made to his god of a father, "allow me to illuminate the universe," there can be no doubt that today Christophe Rousset and Les Talens Lyrique are rising to the challenge of illuminating, through their excellence, the musical universe of Jean-Baptiste Lully.


Créé en 1991, par Christophe Rousset, les Talens Lyriques sont aujourd’hui mondialement reconnus pour leur excellence dans le répertoire baroque. Leurs derniers enregistrements du genre chez Aparté, ont gagné une reconnaissance internationale.

Après Bellérophon, ils reviennent à Lully avec Phaéton, enregistré Salle Pleyel en octobre 2012. La critique parle d’une lecture d’une précision et d’une netteté qui force l’admiration , de la prestation impeccable des Chœur de Chambre de Namur, où la justesse le dispute à la fraîcheur, du port royal de Gaëlle Arquez, de l’émouvante et sensible Isabelle Druet, des accents des plus expressifs d’Ingrid Perruche, de la fougue et l’énergie admirable de Cyril Auvity, de la force et l’engagement de Benoît Arnould et du timbre exceptionnel d’Emiliano Gonzalez Toro ; bref d’une « distribution royale ».

Huitième tragédie lyrique issue de la fructueuse collaboration entre Jean-Baptiste Lully et son fidèle librettiste Philippe Quinault, Phaéton y figure parmi les plus remarquables. Surnommée à sa création en 1683, « l’opéra du peuple », elle recèle des trouvailles à la fois dramatiques et musicales, bénéficie de chœurs splendides et passages pittoresques, qui font de cette tragédie l’une des plus populaires du compositeur. « On sifflait ses airs a Versailles et sur les ponts de Paris »

Chargée d’allégories chères aux tragédies de l’époque, Phaéton décrit la témérité punie de celui qui voulut s'élever aussi haut que le soleil. On y reconnaît l’orgueil défiant le pouvoir royal souverain après l’ostentation des splendeurs du château de Vaux le Vicomte, et la disgrâce du surintendant Fouquet.

Lully et Quinault ambitionnaient de faire de cette nouvelle forme de théâtre en musique, un genre aussi prestigieux que la tragédie classique de Corneille et Racine. Pour l’anecdote, Lully disait de Quinault, qu’il fût « le seul qui pût l’accommoder, et qui sût aussi bien varier les mesures et les rimes dans la poésie, qu’il savait lui-même varier les tours et les cadences en musique. »

Sans Lully, l’opéra français n’aurait pas connu le même destin; aujourd’hui, « sans Christophe Rousset, le regain d’intérêt pour Lully n’aurait pas pris le même cours ».

Si Phaéton, trop ambitieux, trouve sa perte dans la supplique qu’il fit à son dieu de père « permettez moi d’éclairer l’univers, » nulle doute qu’aujourd’hui Christophe Rousset et les Talens Lyrique relèvent ici de défi d’éclairer, par leur excellence, l’univers musical de Jean-Baptiste Lully.